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MES TEXTES

 

Mon premier roman, En Vie (A Life), a été publié en version papier par les Editions Velours (Paris). Le deuxième, Orinoco, n'ayant pas trouvé éditeur, a été publié en ligne. Je le vois comme une opportunité pour communiquer avec vous et publier par moi-même d'autres textes - plus courts - qui me tiennent à coeur. Mon troisième roman, Mangoustan, est en cours d'écriture.

En Vie (A Life)

Roman, publié en 2008

Un homme échappe de manière insolite au lynchage d’un groupe d’individus devenus fous, un autre meurt à sa place. La trajectoire rectiligne de sa vie vient d’exploser, cet évènement déclencheur le place face à ses responsabilités : trouver le courage de se regarder en face, vivre ou subir sa passion pour la ville et poursuivre sa quête de la femme idéale.

Graziella, ville d’utopie qui habite ses habitants plutôt que l’inverse. Elle constitue le décor et l’intrigue de ce roman, le cadre où cet homme fera les rencontres croisées qui le pousseront dans l’apprentissage et la connaissance de lui-même, et le conduiront jusqu’à la révélation ultime, celle du monde légendaire des anthropes.

Qui sont-ils, que nous disent-ils ? Dans cette énigme qui tourne à l’enquête entre illumination et aveuglement, le rêve et la réalité semblent se mêler autant que le sens se mêle à la forme. Peut-être faut-il pour découvrir les anthropes se demander qui est le narrateur…

Orinoco

Roman, publié en 2014

Au Venezuela, Cole retrouve Nat dans un bar, elle est à la dérive. Il l’emmène pour la sauver et la protéger. La fuite comme point de départ trouvera écho à leur histoire commune et passée.

Ces deux âmes errantes américaines se font ensuite immédiatement happer par ce pays bouillonnant, méconnu, hôte d’un processus politique et social qui déchaîne les passions.

Leur parcours d’est en ouest, d’errance en rédemption, leur ouvre les yeux sur la possibilité de vivre autrement que ce qu’ils ont toujours connu, les forçant à s’interroger sur eux-mêmes.
C’est à la première personne pour être au plus près des changements intérieurs qui vont traverser Nat et Cole que l’histoire est écrite.
A la fois sauvage et inattendue comme le cours du fleuve du même nom, cette invitation au voyage et à la réflexion qu’est Orinoco, latine par essence, exubérante et généreuse, emmène le lecteur à la rencontre de Roger, des indiens Warao, de Josefina, Marcelo et les autres. Ils sont tout autant le cœur du roman que celui du Venezuela dont j’ai voulu témoigner.

Nouvelle en nielsien
à l'attention des jeunes

 

Nouvelle, achevée d'écrire en 2006

 

C’est l’histoire d’un bragiste qui n’a plus qu’un bras. Alors pour manger il prend l’autre. Dès fois ça lui gratte là où il n’y a plus le bras, c’est l’absence qui le démange. C’est comme partir en retard, tu penses que t’es déjà arrivé et en fait t’es pas encore parti. T’as eu une absence, quoi. Au bragiste, des absences ça lui arrive tout le temps, ça fait qu’il est jamais là. C’est comme son bras. En fait, il vit comme son bras lui manque.

Monsoon
Nouvelle, achevée d'écrire en 2010​

 

Les nuages avançaient de travers et en profondeur. En période de mousson, le ciel est plus grand que la mer, il l’avale en imitant ses couleurs, il l’envahit en lui donnant sa pluie, il l’épouse en la dominant, son vent formant ses vagues, grossissant son ventre de femme tempétueuse. Pour Marc, ce ventre immense n’était que vallées des rouleaux et montagnes à pic qui passaient sous lui plus qu’il ne les gravissait. Il avait appris à se concentrer sur ce qu’il pouvait maîtriser dans l’instant : la brasse suivante et l’inspiration suivante. C’est au moment où il atteignait les fanions et relevait la tête que le cadavre surgit. Au sommet d’une vague, le corps se jeta littéralement sur lui, la tête en avant : en un instant ils furent face à face. 

 

 

 

 

QUATRE ALLÉGORIES

DE L'ALCHIMIE ÉTERNELLE

 

(et pourtant si rare)

 

 

 

 

 

 

 

Frédéric LOSFELD

Quatre allégories de l'alchimie
éternelle (et pourtant si rare)
Essai, achevé d'écrire en 2008

 

Ce matin, l’aube est si belle et blanche, tardive au lever. Tiré du sommeil par sa voisine l’orchidée, le magnolia s’étire et s’ouvre sous la chaleur naissante du matin. Le sous-bois tropical n’en finit pas d’être vert, d’une infinité apaisante de verts foisonnants au gré des espèces et de la variété : les fougères parsèment un vert teinté de gris bleuté comme par touches ombragées, le lichen habille les arbres avec timidité : il pousse sans rien dire et pour ainsi dire sans bruit, lisse et doux, doux et lisse. Des verts plus clairs, presque jaunes, saupoudrent les jeunes pousses encore recroquevillées sur elles-mêmes : elles cherchent la lumière au creux de ces arbres puissants qui les abritent et forment la demeure tropicale et imaginaire de cet ensemble plein d’histoires.

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