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La promeneuse

  • Photo du rédacteur: fredericlosfeld
    fredericlosfeld
  • 25 mai 2014
  • 1 min de lecture

Elle quitte la place en marchant

Je ne me suis pas retourné

Un baiser perdu comme un regard sans écho

La femme que j’aime s’en va

Il y a peut-être un mois, un jour historique,

Elle réalise à quel point elle cale sa démarche au pas des passants

Comme un élastique qu’on tend

La femme que j’aime s’en vient

Elle ne me croit pas quand je lui dis qu’elle est belle

Quand elle ne croit pas, c’est sa confiance qui se promène

Elle me regarde sans comprendre détailler son pas

La femme que j’aime s’en va

Je construirai des routes pour l’entendre marcher

Je les paverai d’or pour qu’elle n’en cherche pas

Je tracerai des paysages pour qu’elle puisse y flâner

Comme un élastique qui se détend, enfin en paix,

La femme que j’aime s’en vient.

Hâté vers l’urgence

Des fourmis dans l’amour

Et quelques jours plus tard écrasé par l’absence

Le souffle oppressé, et court

Elle creuse de pleine conscience un chemin de ronde

Qui l’emmène en un sens vers l’avant

Et qui la vide en revenant sans détour

Ma promeneuse me suit un périmètre sur deux

Qu’elle me frôle et je frissonne

Qu’elle s’éloigne et je tremble

Je trace une ligne droite parfois sécante, parfois tangente

Il ne faut pas que je la suive

Comment peut-elle revenir sur les pas que le vent a déjà effacés ?

 
 
 

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