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Tu es la marée basse d’une ronde


Tu es la marée basse d’une ronde.

La Terre reste ronde

Lorsque la Lune s’efface

Et que les eaux se retirent

Elle n’en est pas plus plate.

Elle, dont tu es la fille ancrée

Et l’ombre aux cheveux noirs

Ne comprend pas pourquoi tu es si décharnée.

Tu es la marée basse d’une ronde.

Tu n’es pas un régime, tu es une dictature

Les eaux saillantes des vagues déferlantes

Se brisent sur tes sables durs et besogneux.

Tes os calmes et pointus sont comme des baïnes

Dont la côte dénudée cachent les dangers

Paradoxe aveuglant : c’est à découvert que l’on n’y voit rien.

De tes courants il faut se méfier.

Tu es la marée basse d’une ronde.

Ronde asséchée au sourire brûlant

Fausse note à la voix claire et enjouée

Tempête séduisante glacée jusqu’aux eaux

La mer est-elle plus belle à marée haute, couverte d’un duvet ?

Ou à marée basse, lorsqu’un trait suffit pour la dessiner ?

Tu aimes la beauté dans l’épure

Pourtant tu crains de finir dépouillée

Icebergs sur ton parcours de doutes

Ils ont brisé mon étrave plus d’une fois.

Pourtant, après un hiver qui fut une mort

De la cendre je renais comme un printemps

Au delà de toi je me retrouve.

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