Argentique
Le temps de la transposition. La psyché communique au soma ses ardeurs, ses errances et ses détours, ses malheurs, ses heurs et ses inclinations de sorte que le soma n’est que, en fin de compte, le miroir sensitif de nos tournures d’esprit.
Un miroir à retardement si je puis dire puisque l’image réclame pour se révéler à nos traits, nos manières, nos maladies et nos accidents, une patience comparable à celle du papier argentique attendant que les bains de chimie produisent sur eux les artefacts de l’art photographique.
Ce temps de la transposition est souvent source d’erreurs d’interprétation quand on attribue à telle ou telle avarie ou avanie de notre corps l’état instantané de nos connexions spirituelles.
Il faut savoir, pour y comprendre quelque chose, remonter dans le temps.